Voilà une adresse restée discrète depuis son ouverture en 2017 par Yujiro Yagi et Julien Beaudoux, mais qui propose une délicate et variée cuisine nippone. Le midi, on pioche dans une carte format bottin parmi 35 (rien que ça !) menus : chirashi, sashimis, tempura… Au dîner, on monte en gamme avec un menu omakase carré ou une ribambelle de petites assiettes cuisinées avec talent.
Ce soir-là, au comptoir boisé face à la cuisine (meilleure place !), on baguette quelques entrées franchement délicieuses et parmi les moins chères de Paname (5-15 €) : roboratifs choux de Bruxelles et mayo au sésame, extatiques asperges blanches poêlées au beurre noisette et à la sauce soja, poitrine de porc ultra-fondante et sauce moutardée… Entre autres nigiris de seiche au parfait dosage riz/chair, assortiment de légumes marinés au sel (carotte, navet, radis…) et duo de boules de glace saké et thé vert.
Dans les verres ? Pour une fois, quelques boutanches de vin tenant la route (chardonnay lactique du domaine Ami, minervois opulent du domaine Sénat – 68 € chaque bouteille), du saké atsukan Gekkeikan bien équilibré entre fruité et acidité (12 € les 15 cl) et une demi-dizaine de cocktails dont un fringant Lemon Sawa mêlant shochu, eau pétillante et tranche de citron marinée au miel (11 €). A noter pour vos dîners plus confidentiels, la table d’hôtes plus privée du sous-sol - ce soir-là squattée par quelques Japonais enjaillés.