Kapunka Montorgueil

Kapunka (qui signifie « merci » en thaï) ne joue pas dans la surenchère : à la déco moderne et design s’ajoutent simplement quelques touches thaïlandaises typiques, comme la photo du roi accrochée au-dessus de la caisse, ou ces images représentant la culture du pays qui habillent sobrement l’un des murs.

On vous conseille de prendre soin de réserver à l’avance, même en semaine. Sinon vous patienterez au bar en sirotant une bière asiatique (Tsinga, Chang ou autre), ce qui n'est pas non plus le plus cruel des supplices. La carte ne fait pas dans la fantaisie et propose les grands classiques de cette cuisine dont la (bonne) réputation n’est plus à démontrer. Ce soir-là, nous avons goûté un délicieux massaman (un curry très doux, servi avec des pommes de terre) et un très réussi mikati (recette à base de nouilles, de cacahuètes et de coco). Mention spéciale pour les entrées (brochettes satay et rouleaux de printemps) qui ouvrent royalement le repas et l'appétit. Respectant la norme française de nos fragiles petits palais, les plats sont raisonnablement épicés, surtout comparé à ce que l’on peut déguster en Thaïlande.

La maison exerce des prix allant de 12 à 16,50 € pour les plats, et de 5 à 8,50 € pour les entrées. Les desserts se laissent dévorer autour de 6 €. Un menu complet est proposé à 28 € comprenant amuse-bouches, entrée, plat, dessert et eau plate ou gazeuse. La carte des vins affiche une petite sélection de bonnes bouteilles françaises, des valeurs sûres – on regrette juste de ne pas pouvoir prendre seulement un verre, mais forcément 75cl.

On ressort de cette adresse peut-être pas dépaysés, mais rassasiés à souhait. On y mange avec gourmandise, en ravissant aussi bien nos papilles que nos estomacs. Alors, on leur retourne la formule : « kapunka ».