Pour qui ? Ceux qui rêvent d'un dîner feutré, en amoureux ou entre amis.
Plat culte ? Le homard breton, parfait avec sa chair ferme à point, du bar en écailles, croustillant puis juteux ou enfin du pigeon très rosé pour les vrais amateurs de viande rouge.
Dans une petite rue aux franges des Halles, le jeune, mais expérimenté, chef japonais Kei Kobayashi, a repris le mythique restaurant de Gérard Besson pour en faire un lieu éminemment moderne, chic et élégant. La salle n’est certes pas grande mais elle offre suffisamment d’espace pour un dîner en amoureux ou entre amis. L’ambiance est feutrée. A part le directeur de salle – et sommelier – qui est français, le service est assuré par des Japonais dans un calme et une discrétion impeccables.
C'est d’abord grâce à la justesse de ses cuissons que la cuisine marque des points. Qu'il s'agisse des légumes de saison cuits mais croquants, ou servis façon « pickles », du homard breton, parfait avec sa chair ferme à point, du bar en écailles, croustillant puis juteux ou enfin du pigeon très rosé pour les vrais amateurs de viande rouge : tout est réussi, au poil près.
Acidité, sucré, amertume... Les saveurs sont franches et nettes et s'amusent à bousculer nos habitudes. Ca commence avec le beurre et le petit tas de gros sel qui l'accompagne, ça continue avec le laquage de miso sucré sur la volaille pour finir avec une déclinaison de chocolats – glace, tuiles, truffes –, au dessert. Chaque goût tape du poing sur la table et ne se laisse pas faire par les autres. Des sensations fortes, servies par des produits de toute première qualité.
La cuisine me dit-on, n'a pas bougé depuis l’époque Besson. Quatre paires de mains, chef et stagiaire compris, pour servir les quelques vingtaines de couverts. Le restaurant reflète assurément l’ambition de son chef.