Après avoir noirci son casier culinaire chez William Ledeuil (Ze Kitchen Galerie), l’agent Maumet, même pas 30 piges au comptoir, prouve avec KGB qu’il a tout d’un (très) grand. Dans un espace cossu terriblement contemporain (œuvres d’art, banquettes carmin, luminaires en cuivre), où croiser tout le gratin germanopratin (coucou Kamel Mennour), nos chroniqueurs se régalèrent coup sur coup avec des « Zors-d’œuvre » plus que mémorables, à forte tendance asiatique. Soit un menu en quatre temps (55 €) qui change tous les jours ou presque, au gré de l’inspi.
Et autant le dire d’emblée : ça groove grave en cuisine ! Parmi les assiettes goûtées : cette noix de Saint-Jacques marinée, salade d’hiver, yaourt et citronnelle ; ce génial terre/mer avec raviolis de foie gras, dashi de champignons, miso et algue nori ; ce bœuf wagyu confit, crème de céleri truffé, tamarin, moutarde violette… Ou, plus récemment, cette fabuleuse caille, ketchup d’abricot et gochujang (à base de piment et de soja fermenté).
Ne ratez pas non plus les pastas, qu’il bosse à la perfection, comme celles pimpées au pecorino, pistou thaï, condiment satay et olive. Et puis le meilleur pour la faim : un sorbet agastache tout en équilibre (mascarpone, fraise, timut et bouillon rhubarbe). A noter également parmi les bons points : un personnel discret mais sourcilleux qui s’avère tchatcheur en fin de service. Et une carte des vins bien pensée, qui réconcilie merveilleusement jeune et vieille France.