Pour qui ? Ceux qui, comme moi, pensent qu’ils préféreront toujours la tarte aux pommes de leur père à un dessert de pâtisserie.
Pâtisserie culte ? La tartelette Kara Damia.
Oui, je fais partie de ces grands enfants à qui vous pourriez offrir la meilleure pâtisserie du meilleur pâtissier du monde, mais qui préfèreront toujours le dessert du dimanche préparé par leurs parents.
Mais ça, c’était avant de goûter les gâteaux de Kévin Lacote. Ne vous méprenez pas, je serai toujours prête à parcourir des kilomètres pour la tarte tatin de mon père mais voilà, maintenant ça ne me dérange pas non plus de faire trente minutes de métro pour rejoindre le XVIIe arrondissement et KL Pâtisserie, la boutique de ce jeune surdoué du sucre.
Avant toute chose, je tiens à saluer le choix des produits et le respect de la saisonnalité. Lors de mon premier passage, cet hiver, j’y avais mangé une tarte aux pommes et là, dimanche de mai, j’y ai mangé une tarte aux fraises (6 €). C’est rassurant, il y a encore quelques pâtissiers pour qui ça tourne rond et qui ont bien compris qu’au mois de décembre, on ne servait pas des framboises. Et il n’y a pas de secret, des matières premières de qualité et beaucoup de talent, ça donne de bons gâteaux. Si je ne devais en manger qu’un, ça serait la tartelette Kara Damia (5,50 €) car en bouche, c’est l’explosion ! Les notes lactées du caramel au beurre salé se marient à la perfection avec le croustillant d’une dacquoise coco et des noix de macadamia. C’est gourmand et régressif.
Reste bien une chose que je n’ai pas goûtée, ce sont les churros et leur sauce au chocolat, servis dans le salon de thé de l’établissement. Une bonne raison de revenir.