Pour qui ? Les personnes peu attachées aux recettes traditionnelles
Plat culte ? Les bánh cuốn, des raviolis de porc haché
On avait envie de bouleverser nos habitudes et de faire une petite infidélité à nos cantines vietnamiennes préférées. Alors on a poussé la porte de Kok. Rien à dire, le service est aimable et la décoration de la salle n’est pas moins soignée que dans les autres établissements du quartier. Mais les plats ne sont pas du tout à la hauteur.
Ça n’avait pourtant pas trop mal commencé. Les bánh cuốn, des raviolis au porc haché, crevettes séchées, champignons noirs et parsemés d’oignons frits que l’on déguste avec de la sauce nuoc-mâm et des lamelles de mortadelle vietnamienne, sont préparés sur place et se révèlent plutôt savoureux. Point bonus, la pâte n’est pas trop épaisse.
Mais la suite est des plus chaotiques, avec d’abord un bo bun catastrophique… Les vermicelles de riz semblent avoir été oubliés de longs mois au fond du placard et forment de gros paquets impossibles à démêler, même avec un jeu de baguettes savamment étudié. Sans parler de l’absence de cacahuètes, des nems qui déboulent direct de chez Tang Frères et de la médiocre qualité de la viande, un vulgaire morceau de bœuf au goût braisé un peu douteux. Le phở bò ne tire guère plus son épingle du jeu. Le bœuf est déjà cuit lorsque la soupe arrive sur la table et la dégustation est ponctuée de morceaux de tendon pas faciles à mâcher. Trop c’est trop, pho pas pousser, on ne reviendra pas !