Pour qui ? Ceux qui sont prêts à attendre des heures dans le froid pour ensuite se réchauffer avec un ramen brûlant.
Le plat culte ? Un châshû ramen.
On est très obéissant chez Time Out : quand un de nos lecteurs commente notre sélection de ramen en nous disant qu’il y manque le meilleur, on fonce. Même s’il fait 0 °C, même s’il y a trois heures d’attente, on patiente gentiment dans la file entre un couple d’Italiens qui tire la gueule et une bande de Japonais très excités. Ce qui nous fait tenir ? La vision des cuistots à travers la vitre qui, dans une belle chorégraphie, préparent des bols de ramen à la pelle, et le doux fumet qui sort dès qu’un client entrouvre la porte.
Enfin assis : débarque très vite le ramen, immense, fumant et vraiment copieux. Très bien élevé, on a choisi, comme nous l’a conseillé notre lecteur, un châshû sauce miso avec supplément œuf et un bouillon (à base de graisse de dos de porc) moyennement gras (on a le choix entre peu gras, moyen gras et très gras). C’est épais, parfumé, entêtant. On pioche entre les nouilles maison le rôti de porc ultra-fondant et l’œuf mariné et l’on boit des lampées de bouillon (on recommande toutefois au débutant de le choisir « peu gras »). C’est si dense que, chose incroyable, on ne finit même pas notre assiette. Nous repartons, nourris pour la journée, en regardant avec compassion les nouveaux futurs-mangeurs venus rallonger la file : « Courage les gars, plus vous patienterez dans le froid, meilleur sera votre châshû. »