Au rez-de-chaussée, c’est la bectance. Dans un joyeux souk, entre moucharabiehs et plafond saturé de lampes marocaines, la cuisine joue les couche-tard (minuit !) afin de nourrir les tablées d’affamés. Au menu, des assiettes bistrorientalisantes où le calembour règne (Ton thon du bled, magreb de canard) et les épices trônent : croustillance de pastilla d’agneau comme un nem (12 €) ; fondante salade de fenouil et agrumes (7 €) ou carrément épaule d’agneau miel et cumin pour trois (100 €). Et le mercredi, c’est couscous. Un bon plan pour fringale tardive.
Pas de casbah sans soif, on fait couler tout ça avec des cocktails maison comme le Grand Casbah (14 €), rafraîchissante version d’un Moscow mule twisté au mezcal et au thé à la menthe, ou le Souk Viril (13 €) qui, derrière un nom de tag Pornhub, cache un mélange bien relevé de rhum, de gingembre, de sirop de thym, de citron et d’aquafaba.
Si vous ne vous sentez pas de rentrer retrouver vos babouches, direction le sous-sol pour la bamboche. À la cave, c’est Rock la Casbah et (déca) danse. Jusqu’à 5h, la pas si petite piste carrelée, au format idéal pour 80 danseurs, vrombit de teufs variées (et gratuites) du jeudi au samedi. Benjamin Belin, le DA, propose une prog qui brasse large avec pas mal d’aftershows, des DJ set d’artistes complices, des soirées. Lors de notre visite, un jeudi, David Boring des Naive New Beaters déployait, sans complexe, l’inattendue étendue de sa connaissance de la variété (featuring Carlos, Britney et Aya…) pour un public conquis, mais il y a aussi des nuits plus queer house voire rock. Bref, surveillez la prog !
Le vendredi se teinte de chatoyances italo-disco tandis que le samedi « Plaisirs coupables » vire carrément dans le généraliste-bras-en-l’air. Et le mercredi, on calme le jeu avec des jam-sessions parfois cubaines, parfois pop…