Pour qui ? Ceux qui aiment la cuisine portugaise ET les bistronomiques parisiens
Plat culte ? Un churrasco ("grillade") au choix : poulet, travers de porc, poulpe rôti...
Rajoutez un "i", ça vous change une rôtisserie. “Ici, c’est écrit churrasqueiria, pas churasqueira”, rappelle la pétulante Montpelliéraine qui dépote en salle, tout sourire. L’enseigne, implantée au cœur des Bobotignolles – le fief portugais historique de Paris –, annonce la couleur : rôtisserie portugaise, oui, mais revue au goût du jour. D'où ce design épuré, ce folklore savamment distillé par touches (coqs colorés, grilles en fer forgé)... Dépoussiéré dans le décor, mais dans l’assiette ? Pas tant que ça. Et tant mieux ! La cuisine portugaise, à l’instar de l’italienne, est une popote de mгe, de maman, qui câline et réconforte. Et ça, Maria, la jeune Cap-Verdienne aux fourneaux, l’a très bien compris.
A la carte, des churrascos bien sûr : demi-poulet et travers de porc marinés 48 à 72 heures d’affilée puis grillés, ou tendrissime poulpe relevé à l’ail et au paprika... A accompagner de frites (+5 €) et de sauce pimentée piri-piri maison (gratis, elle). Des grillades, mais pas que, à l'instar de cette entrée de palourdes sautées à l’ail, huile d’olive, citron, coriandre (12 €). Encore mieux : la punheta de bacalhau (8 €), morue froide effilochée (bien dessalée), pommes de terre, pois chiches croquants, oignon rouge. Tellement bon avec un verre de Quinta da Pacheca 2016, blanc sec et très vert (4 €).
Bémol ? Le pain, oubliable. Rattrapé par un pastel de nata tout droit venu de la Pastelaria Belem, rue Boursault : bien mœlleux, œuf jaune en force, feuilleté aérien (3 €).