Pour qui ? Un(e) épicurieuse branché(e) ethnofood
Plat culte ? Le succulent houmous betterave, yaourt, zaatar du Syrien Mohammad Elkhaldy.
Au sein du maousse Ground Control, voilà un cool spot sans résa, pas cher, avec masse de tables pour becter... Bienvenue à La Résidence, premier resto mettant en lumière des réfugiés de tous pays. Derrière ce projet citoyen, les jeunes Marine Mandrila et Louis Martin, qui, après un tour du monde filmé en sac à dos dans pas moins de 18 pays (Very Food Trip sur Planète +), ont cofondé le visionnaire et jouissif Refugee Food Festival, génial festoche gastronomico-solidaire
Mise sur orbite en février 2018, et parrainée par Stéphane Jégo, toque au grand cœur de L’Ami Jean, La Résidence est la face immergée de l'iceberg. Car l'asso se bat toute l'année pour insérer professionnellement ces hommes et femmes qui ont fui leur pays. La restauration, meilleur tremplin vers la liberté ? Loin d'être utopique, le projet cartonne. Après le Damascène Nabil Attar (février à juin 2018), lors de notre passage en juin 2019, trois toques se partageaient l'affiche : les Syriens Mohamad Elkhaldy et Haitham Karachay, épaulés par la Géorgienne Magda Gegenava.
Ce midi-là, ça donnait : en entrée, un succulent houmous betterave, yaourt, zaatar et ce bête de caviar d'aubergine, livrés chacun avec taboulé syrien et pain pita (6 €). En plat, un mutcvadi (à vos souhaits), soit un moelleux poulet fermier mariné au yaourt et épices géorgiennes, fourré dans une pita façon wrap, le tout flanqué de pommes de terre village, sauce à l’ail (11,50 € ; 14 € en combo avec une salade). Réglo ! Les légumes sont frais, bio, fournis par Elise et Thierry Riant de Carrières-sur-Seine (78), ainsi que par Le Zingam. Amis veggie, vous avez de quoi vous faire plaiz (compter 10,50 € le plat). Le meilleur pour la faim : s'il y en a encore, précipitez-vous sur le riz au lait nougatine de Jégo (5 €). Un must-eat !