Pour qui ? Les amateurs d'art à bon appétit
Le plat culte ? Le croque-monsieur truffé
Etabli depuis le printemps 2015 au cœur de l’Hôtel des ventes Drouot, L’Adjugé fait office de bijou vintage planté dans un hall tout en verre et en modernité. Un écrin noir et or, paré d’un style art déco revisité par le diplômé de l’Ecole Boule Erwan Boulloud. Des tabourets hauts dont les courbures d’acier se glissent sous un comptoir rutilant et un mur limé d’ondes dorées rendent ce bar-restaurant chaud, chic et accueillant. A l’image de ses serveurs qui vous apportent, avec un sourire sincère et un bon mot, des mets de saison élaborés par la chef Amandine Chaignot.
Classe, classique, bon, mais un peu cher
Après avoir salivé sur un croque-monsieur au parfum de truffe, salade de pousses et herbes fraîches à 18 €, on se laisse tenter par le brunch à 25 €, servi uniquement pour les grandes occasions (nuit blanche, journée du patrimoine). Amené sur une planche de bois bien garnie, il permet de goûter à un vaste échantillon de la carte tels l’œuf mollet, brunoise de petits légumes et crème de maïs, la salade César déstructurée et la mousse chocolat-coco suivie d’un cortège de mini-madeleines. Le tout arrosé d’un jus d’orange pressé minute et d’un thé noir fumé Lapsang Souchong qui (r)éveille les sens. L’œuf coule comme il faut sur des éclats de pop-corn salé, la mousse de parmesan surprend le palais et, bien qu’un peu salée, on apprécie y plonger avec gourmandise nos filets de poulet. Mais la romaine, ses tomates cerise et ses tuiles de pain grillé, disposés en bouquet dans une jolie boîte en fer-blanc, s’avèrent compliqué à déguster.
Sur le reste de la carte : petit bémol sur la pièce de bœuf Angus, plus bleue que saignante. Dommage car, on avait adoré ses pommes de terre grenailles et son échalote rôtie. Mais à 24 € le plat, on ne laisse plus passer une erreur de cuisson…
Alors L’Adjugé, vendu ? Oui, mais avec quelques réserves.