"Je voudrais 80% de glaçons et 20% de sucre", lancé comme ça, ça fait un peu psychorigide. Pourtant c'est comme ça que ça fonctionne, chez Laïzé : vous commandez un bubble tea au comptoir, ce thé taïwanais aux perles de tapioca, avant de vous asseoir sur l'une des (rares) petites tables en bois blond, en prenant soin de préciser le pourcentage de glaçons ou la quantité de sucre, sur une échelle de 10 à 100. La taille du gobelet, aussi : moyen ou grand, chaud ou froid, avec ou sans billes de tapioca… A vous de voir ! Nos préférés : le gourmand oolong au lait de soja, le thé vert à la rose, d’une délicatesse absolue, ou celui au yuzu, claquant comme une eau d’été.
A des années lumières des bubble tea chimiques qui pullulent dans la capitale, le thé que vous buvez ici vient d’un petit producteur taïwanais. Il a poussé au sud du mont Pakua, sur cette terre rouge irriguée par une eau d’une pureté absolue. Et cet écrin chic et zen dans lequel vient siroter une faune branchée mode et archi ? Dessiné sur-mesure par deux étudiants à l’Esmod, Jody Liu (venue de Taipei) et Stéphane Lin (de Tainan). Ponctuellement un de leurs amis vend ses pâtisseries japonaises haute-couture (wagashi, 6 € pièce). C'est beau et inattendu.