Pour qui ? Les branchouillards
Plat culte ? Des tripes ravigotantes aux olives, avec copieuse purée maison
Banquettes bordeaux, murs blancs, quinqua bedonnants... Tout sauf tendance, mais ô combien génial. Parfois, ça fait du bien d'envoyer valser les ampoules suspendues, les assiettes chiches, et de revenir aux fondamentaux. Un rêve de bistrot, qui doit beaucoup au chef, Christophe Philippe. Lequel n'a pas son pareil pour vous mijoter pendant trente (!) heures une tendrissime joue de veau, mœlleuse à souhait (même pas besoin de couteau : elle se découpe à la fourchette). Ou une langue de veau sublime, très finement tranchée, flanquée de sa mayo maison (12 €).
L'Amarante, cest notre petit rituel, notre chasse-grisaille : on réserve par sms/texto sur le portable de l'ami Christophe. Sinon par voix (les vendredi, samedi, dimanche, lundi, mardi). Le jour J, accueil tout sourire, un ballon de bon pif (rouge Raffut 2015 de Sylvain Bock, 5 € le verre) et c'est tipar pour le bien-nommé "menu du travailleur" à 22 boules (12h30-14h30). Ou l'imbattable formule à 19 €, comme ce midi-là, avec en entrée un fat tarama de sole (manquant de sel, dommage), flanqué d'une salade verte ultra-fraîche et parfaitement assaisonnée. La suite crescendo : des tripes ravigotantes aux olives, dinguissimes, reposant sur une copieuse purée maison... Plus de place pour le dessert, et desserrage de ceinture obligatoire en sortant... Mais vingt dieux, qu'est ce que c'est bon !