Pour qui ? Un esprit tenace, qui ne se laissera pas décourager par la file d'attente (compter entre 10 et 30 minutes)
Plat culte ? Le fallafel special (6,50 € à emporter)
Impossible de rater ce spot : suffit de remonter la longue file d'attente rue des Rosiers, à deux pas de Miznon, pour tomber sur la célèbre façade verte. Un staff de rabatteurs monté sur ressorts cavale dans la queue de personne en personne, envoyant en cuisine les commandes au talkie-walkie, encaissant puis distribuant des tickets à présenter ensuite au comptoir.
"Recommended by Lenny Kravitz" peut-on lire au-dessus de la porte d'entrée. Le rockeur, tout comme Natalie Portman et son danseur de mari, y ont leurs habitudes. "Toujours imité, jamais égalé" renchérit fièrement le slogan. Une attaque directe au "rival" en face, Mi-Va-Mi, tout aussi bon, mais taxé de concurrence déloyale depuis plus plus de deux décennies. La cause du conflit ? L'As du Fallafel a été fondé en 79 par Isaac Peretz, un juif russe originaire du quartier de Jaffa à Tel Aviv. Qui voit rouge lorsqu'en 1998 un autre Russe, originaire du même quartier que lui, déboule à deux mètres de sa boutique !
Mais bon ! Parlons plutôt de ce qu'on mange chez L'As ! Comme le nom l'indique, des fallafels, c'est-à-dire, des boulettes de pois chiches, ail, oignons, et épices... Oui mais aériennes, savoureuses et tout sauf mollassonnes. Tout ça fourré minute dans un pain pita, garni de chou rouge croquant, d'aubergines grillées, de tahini et de sauce piquante. On s'en colle plein les doigts, mais p*tain que c'est bon ! Pour faire glisser ? Rien de tel qu'une bonne limonana maison, cette citronnade israélienne aux feuilles de menthe hachée. Bon à savoir : l'adresse n'est pas exclusivement végétarienne, témoin ce schawarma dinde/agneau (9 €). Et si vous n'avez pas envie de tacher la chemise, une salle à l'intérieur réussit à caser 110 couverts.