Pour qui ? Les gourmets fervents défenseurs de l’agriculture paysanne
Plat culte ? La pavlova à la tomate… On espère qu'elle restera longtemps sur la carte ! (mais on a un petit doute)
A deux pas de la gare de l’Est, dans la même rue que l'hôtel Grand Amour, une petite brigade signe une cuisine engagée. Au-delà de ne sélectionner que des produits issus de l’agriculture paysanne, le jusqu'au-boutiste Gaëtan Coculo s’applique à choisir pour chaque aliment la cuisson qui ne dénaturera ni son goût, ni ses bienfaits nutritifs. Comme chez Les Résistants (mêmes tauliers), ancré à quelques encablures de là, rue du Château-d'Eau, on est dans le temple du « très très bien manger ». La déco ? A fond dans la vibe du moment : matières brutes et ambiance champêtre sans prise de tête (fleurs séchées, bougies sur les tables)... Mimi Thorisson likes this !
A l’attaque ! À la carte, une quinzaine de petites assiettes à partager. Végétales, iodées, carnées… Il y en a pour tous les goûts. L’affriolante tomate cornue des Andes, confite au four pendant des heures, et son crumble de pain (9 €) nous ont clairement fait décoller, tout comme les cromesquis (croquettes) de cochon Berkshire – un chouille salés – et leur savoureuse mayonnaise au persil (13 €). Gros miam aussi pour le tartare de pélamide (bonite à dos rayé), mixant haricots, rhubarbe et ficoïde glaciale – un nom un peu barbare pour une si jolie plante (14 €). Vous hésitez entre fromage (un salers tradition, 9 €) et le dessert ? Prenez les deux, mon colonel ! Bravo pour l'originalité de cette pavlova de tomate, crème crue de Normandie et granité à la menthe des montagnes (8,50 €). De quoi vous faire oublier les petites longueurs du service.
Avec ça, on boit quoi ? Du vin naturel, pardi ! Et pas qu’un peu… La carte compte une bonne soixantaine de références d’un peu partout, dont un pinot noir du micro-domaine bourguignon du Clair Obscur (7 € le ballon), au nez fruité, légèrement boisé et saveurs enivrantes de fruits mûrs. L’Avant-Poste, en avant… marche !