Pour qui ? Un déj d’affaires entre deux trains
Plat culte ? Les œufs mimosa, bio, au thon et à la truffe noire (12 €). Ou le Paris-Deauville, dessert signature du restaurant (8 €).
Y'a des piles d’assiettes bien rangés sur les étagères, du serveur en tenue de pingouin qui gueule à qui voudra : chaud devant. Ça sent la popote ménagère dès l’entrée, et ça sent bon. Ardoise griffonnée à la craie, zinc central rutilant sinusoïdal, mais décorum bien léché avec concentration notable de costume-cravate au mètre carré : on n’est pas au bistrot du coin et ça va douiller. A l’intérieur de la gare éponyme, le chef trois étoiles Eric Fréchon (Bristol) signe là un lieu de vie nettement plus chaleureux et moins bling que le Drugstore.
Pour nous ce midi, ce sera rémoulade de céleri-rave, rafraîchie à la pomme verte et coriandre (extra, 11 €) ; suprême de pintadeau rôti au lard fumé et choux vert (plat du jour savoureux mais trop salé, 19 €) et régressives crêpes Suzette aux zestes d’orange confit (11 €). Pour faire glisser ? Un beau ballon de rouge à la papa (Morgon 2016 de Lapierre, 9 €). Service souriant et accort. Mention spéciale pour la carte des vins : de 35 € la boutanche (rouge et blanc Fruit Défendu 2016, de l’Hérault) à… 223 € (bourgogne Corton blanc Grand Cru 2011 de Chandon de Briailles, fleurant la signature de contrat). Une alternative deluxe au sandwich de gare caoutchouteux.