Pour qui ? Les seiziémistes qui cherchent un rade où bonne chère rime avec pas cher (pour le 16e, en tout cas).
Plat culte ? Le bœuf ozaki, une version moins grasse du très réputé wagyu.
Ouvert en juillet 2015, ce spot fut sans doute le premier à mettre un gros coup de tatane au 16e arrondissement, quartier jusqu’ici pas très funky. Petit frère du restaurant gastronomique Pages du toqué Ryuji Teshima, ce resto/ cave à vins détonne à plus d’un titre. L’ambiance, ni guindée, ni tape-à-l’œil, plutôt du genre chaleureuse : ici, on parle haut et fort, on rit de bon cœur et on boit sans soif, dans un vrai décor de bar coolos avec armoire en bois, murs défraîchis et poutres apparentes rouillées. Un véritable lieu de vie, en somme, où la bonne chère rime avec pas cher (pour le 16e, en tout cas).
A midi, les chef Teshi et Naoko proposent une cuisine adaptée aux travailleurs du coin, avec une carte simplifiée, dont la star s’appelle le Wagyu Burger (15 €). La petite touche en plus ? Il est préparé à partir de bœuf ozaki, une version moins grasse du très réputé wagyu. Le reste de la carte fait la part belle aux donburi, des bols de riz sur lesquels sont disposés les viandes et les légumes : poulet teriyaki, bonite (une variété de thon supérieur), porc pané, salades…
Et pour la soif ? Un splendide saumur-champigny Ruben du domaine Bobinet (6,90 € le ballon), recommandé par le sommelier Shunsuké, ancien juriste reconverti dans l’œnologie ; nippon lui aussi Tapissé par les tanins délicats et fruités du vin, notre estomac réclame un dessert sucré. Ce sera un fromage blanc à la compote de pêches plates (5 €), d'une légèreté fondante. Le soir, le chef enrichit sa carte de planches, de salades (avocats, champignons, edamame) et de barbecues japonais dits « sumibiyaki », à des prix imbattables dans le voisinage. Bravo !