Terrasse
© BAL Café

Critique

Le BAL Café

4 sur 5 étoiles
Un spot à part, mi-café mi-lieu culturel
  • Restaurants
  • prix 2 sur 4
  • Place de Clichy
  • Recommandé
Antoine Besse
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Time Out dit

Le BAL, lieu d’expo dédiée à l’image contemporaine, aussi discret que pointu, a toujours été doté d’un café bien choucard avec sa salle lumineuse, son ambiance ouatée et, surtout, sa micro-terrasse trop cool donnant sur l’impasse piétonne et le vaste jardin d’enfants. Depuis octobre 2022, les marmites ont été reprises par le RECHO (acronyme de REfuge, CHaleur, Optimisme), cette association de réinsertion qui avait participé à l’aventure solidaire des Cinq Toits.

Le dimanche, le chef Mahir Atia propose un brunch qui a le bon goût d’être totalement végé-compatible. Outre un jus de fruit et une boisson chaude, le brunch se compose d’une assiette où l’on trouve crème de petit pois, champignons et courgettes rôties, et d’un houmous sur lequel patiente un œuf parfait et une salade agrémentée de ricotta. C’est frais, copieux sans pousser à retourner se coucher.  

Pour le sucré, on se rabat sur le buffet (à volonté) disposé sur le comptoir avec cakes, tartines à la confiture artisanale, fromage blanc… Pour 30 € par tête, on aurait tout de même aimé des desserts un peu plus travaillés. Le reste de la semaine, la carte baguenaude en Méditerranée. Un bon plan d’après expo ou juste pour s’offrir une parenthèse de calme à deux minutes de la brouhahesque place de Clichy.

Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !

 

Infos

Adresse
6 impasse de la Défense
Paris
75018
Transport
Métro : Place de Clichy
Heures d'ouverture
Ouvert du mercredi au jeudi de 12h à 22h, du vendredi au samedi de 12h à 19h et tous les dimanches de 11h à 19h.
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Programme

Laia Abril, On Mass Hysteria

5 sur 5 étoiles
Pour le dernier volet de la trilogie de Laia Abril consacrée au contrôle systématique des corps féminins, le BAL nous invite à pénétrer dans un espace aussi sombre que l’histoire qu’il décrit. Après l’avortement et le viol, la prétendue folie féminine se voit décortiquée à travers un ensemble de documents médicaux, d’archives et de photographies, ni vraiment documentaires, ni entièrement artistiques. Une expo entre installation esthétique, travail anthropologique et essai politique. Dans un silence absolu, 68 dossiers méticuleusement organisés nous accueillent froidement. Froids comme le traitement accordé à ces femmes victimes de ces phénomènes – transes, évanouissements ou paralysies – qualifiés sans nuance d’“hystérie collective”. À travers trois études de cas collectifs – des épidémies de jambes paralysées dans un internat au Mexique en 2007, des évanouissements dans une usine du Cambodge en 2012 ou des tics dans un lycée américain la même année –, l’artiste démontre que ces pathologies collectives sont une réponse psychosomatique à l'oppression. Presque pensé comme un livre (d’ailleurs, le catalogue d’expo est franchement magnifique), le parcours s’appuie sur une documentation étayée, mais surtout sur des images énigmatiques, où le flou reflète la déshumanisation de ces femmes devenues des “cas”. Ne pouvant pas parler, ces “malades” du monde entier ont laissé leur corps s'exprimer, le transformant presque en un outil de résistance – bien malgré elles. Une...
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