L’histoire est romanesque : un acteur transformé en militant pour le droit des sans-abris qui finit par ouvrir une « cantine populaire ». L’homme en question c’est Augustin Legrand, sa cantine populaire Le Bichat, dans la rue du même nom. Le lieu, lui, joli, n’a rien de très extravagant : une cantine dans l’air du temps avec ses murs blancs, ses grandes tables en bois sur lesquelles sont posés des petits pots de coriandre, des baguettes, des couverts et des carafes d’eau, des lumières japonaises en papier, des cageots de fruits et de légumes et un grand comptoir derrière lequel on choisit ce que l’on met dans son bol 100 % bio. Car oui, ici, on mange des « bols » composés de riz semi-complet et de légumes (ce jour-là dans le bol de base à 7 € : chou, pomme et betterave râpées, fondue de poireaux, radis en pickles, carotte, coriandre, le tout sur une base de riz). Pour 2-3 € de plus, on peut y rajouter de la viande ou du poisson (porc effiloché, filets de maquereaux, poulet). Soupe du jour également à 3 €, ainsi que des gâteaux (3€) et des yaourts maisons (2€) et des jus ou de la citronnade faits sur place (2-4€).
C’est bio, bon, frais, fait maison, sans être incroyable. Bon marché oui, mais pas donné non plus, le bol seul montant vite à 10 €. Un repas, si l’on veut une soupe ou un dessert et une boisson, à 15 €. Le concept plaît - il n’y a qu’à voir le nombre de personnes à l’heure du déjeuner – des bobos plutôt que des pointeurs au RSA. Il devrait donc se multiplier avec l’ouverture prochaine d’une adresse à la Goutte d’Or, Le Myrha rue Myrha, une dans le 11e, le Bréguet rue Bréguet et le Pantin à … ? Bon vous avez compris.