Pour qui ? Les fans du Camion qui ont un peu de temps
Burger culte ? Le burger au bleu (bœuf, fourme d’Ambert, oignons caramélisés, sauce au porto, mayonnaise).
13h30, rue Montmartre, des Parisiens font la queue devant un immense restaurant, intérieur bleu ciel sur deux étages, grand comptoir à l’entrée avec des serveurs en casquette (mais portée à l’envers) qui préparent des burgers. Sorte de fast-food un peu upgradé.
On en parlait depuis un moment, c’est fait : Kristin Fredericks a sédentarisé son Camion qui fume, célèbre food truck qui sévit dans la capitale depuis quelques années. On prend donc place dans la file en se demandant pourquoi. « Pourquoi le Parisien a-t-il succombé à cette mode des burgers voilà cinq ans ? » « Pourquoi sommes-nous dans une ville censée être celle des bistrots, de la haute gastronomie, en train d’attendre un sandwich américain alors que nous pourrions être attablés dans une brasserie à déguster une entrecôte avec un verre de vin ? » « Pourquoi ? » Bref, nous divaguons, ce qui ne nous empêche pas de jeter un œil aux différentes formules inscrites sur le mur : sept burgers (dont un végétarien et une formule enfant) et des menus entre 12,90 et 14,90 €. On passe sa commande, on attend d’être appelé, on va chercher son plateau et on s’attable enfin.
« Hummmmmmmmmmmmmmm » : c’est le bruit qui s’échappe de notre bouche, malgré nous, quand nous croquons dans notre burger au bleu (bœuf, fourme d’Ambert, oignons caramélisés, sauce au porto, mayonnaise). Et là, tout notre cynisme et nos scrupules de bec fin s’envolent d’un coup. Pourquoi ? Mais parce que c’est trop bon de mordre dans un f*** big burger. Et celui-ci est parfait avec son bun brioché, sa viande fondante et sa sauce qui a du peps, tout comme les frites, bien servies avec une sauce maison qui va bien. Oubliée, notre intégrité « chauvine-stronomique », du moins le temps de finir notre dernière frite et jusqu’à la prochaine fois.