Pour qui ? Un bon coup de fourchette. Comme François Hollande, venu incognito (ou presque !) le 16 novembre 2017 !
Plat culte ? Le ris de veau rôti au beurre salé.
Murs en briques et pierres apparentes, belles banquettes… Ouvert depuis juillet 2011, le Garde-Temps a le cachet des adresses qui demeurent. Les touristes bien informés et autres Parisiens avides de découvertes culinaires ne s’y trompent d’ailleurs pas, si l’on en croit le nombre de tables occupées. Un conseil : réservez. Et tant qu’à faire, invitez quelques amis à se joindre à vous. Car avec ses tables alignées des deux côtés de l’unique salle, toute en longueur, et surtout le bruit qui s’échappe de cet espace restreint, il vous faudra certainement concurrencer le volume sonore émis par vos bavards de voisins pour vous faire entendre.
Service poli mais franc du collier, et plats français aux accents voyageurs, tortorés par un chef d'origine camerounaise, le brillant Pierre Siewe (ex-Guy Savoy à Londres, et Camdeborde à Paris). Une fois installé, après un bon verre de vin (bouteilles entre 24 et 85 €; carafes 50 cl à 16 €) vous aurez du mal à réfréner un soudain afflux de salive à la lecture des plats à l’ardoise : fameuse blanquette de veau élevé sous la mère (24 €) ou maigre sauvage cuit impec' à l'unilatérale (24 €). A ne pas louper, les associations terre/mer comme ces Saint-Jacques mariées à la moelle de boeuf ; ou cet exotique chou-fleur, bulots, harengs, chorizo-ananas et champignons.
A glouglouter, du beau monde : rubicond côtes du rhône de chez Gramenon ou pic saint-loup du Clos Marie; blanc pouilly-fuissé de Valette ou cheverny de Villemade... Bémol : les prix, pas à la portée de toutes les bourses, surtout pour le quartier encore popu de Pigalle. Paniers percés, passez votre tour le samedi. En semaine, le midi, visez le plat du jour (14 €) ou la formule à 19 €.