Saviez-vous qu’Eric Fréchon, chef 3 étoiles du Bristol, était aussi chef de gare à ses heures perdues ? Sa brasserie, Le Lazare, squatte le parvis de la gare du même nom depuis maintenant trois ans.
Voyageurs entre deux trains, déjeuners d’affaires, familles venues fêter un anniversaire : les mangeurs arrivent et repartent dans une valse parfaitement chorégraphiée, dont les garçons en noir et blanc donnent le tempo. Sur le menu en forme de journal, on pioche dans l’« édito des entrées » (entre 9 et 29 €) pour se faire un petit plaisir tradi comme ces œufs de poule bio mimosa thon et truffe noire. Les « petites annonces de la semaine » proposent des plats différents chaque jour, de 19 à 35 € : mercredi, c’est saumon à la parisienne sauce verte, servi cuit mais froid accompagné de sa macédoine, asperge croquante, parfaitement réalisé et savoureux. Nombreux plats à « la une » également comme « la meilleure saucisse purée de paris » magnifiquement dodue et dont le jus creuse son sillon dans la purée.
Pas de Paris-Brest, mais le hit de la maison le Paris-Deauville, soufflé vanille surmonté de caramel, aussi aérien qu’addictif.
On vient ici à toute heure, aussi bien pour le petit dej que pour le goûter. Pris par ce charme d’un autre temps et des plats précis et bien balancés, faites gaffe tout de même à ne pas rater votre TGV.