Son blaze est hérité de l’argot des apaches de la Butte (Pantruche, ça voulait dire Paris quand Michel Drucker était petit), sa salle tout en moleskine, bois patiné et poteau à facettes nous ramène dans les années 50, mais côté assiette, le bistrot de Franck Baranger (Caillebotte) se tient toujours bien dans son époque et sa saison plus de dix piges après son ouverture.
Arrimé au zinc, entouré d’une palanquée de touristes trop contents de dîner dans cette ambassade du bistrot parigot, on entame avec un solide pâté en croûte maison aux 50 nuances de groin avant de partir en mer avec un filet de merlu au beurre blanc twisté à la réglisse, sous un buisson de salicornes, escorté d’un superbe pressé de chou au citron confit. Une assiette pleine de saveurs et de boulot ! On termine avec un classique bistrotier : un soufflet au Grand Marnier aérien (mais un poil trop léger en alcool).
La carte des vins fait plus que le taf dans le genre nature : loire Les Argiles de François Chidaine (29 €), beaujolais de Philippe Viet (45 €), savennières de Jean-Claude Taddei (89 €)… Et le midi, on profite des mêmes assiettes à prix plus populaire.