Le plat culte ? Un bon tartare-frites des familles
Pour qui ? Ceux qui refusent de mettre les pieds à la brasserie Barbès
Une terrasse au soleil, un tableau noir avec les plats écrits à la craie, le patron sur le perron qui nous parle. On avait presque oublié que c’était ça aussi découvrir un resto : se balader les yeux (bien) ouverts. Les Initiés, à peine installé dans le quartier, s’intègre déjà au paysage. Sans agressivité ni concept, juste en étant lui-même : un lieu où l’on peut se poser à partir de 7h la semaine, 9h le samedi, jusqu’à… et ben selon « notre humeur et votre ambiance », précisent les patrons sur le tableau. Carte courte et sans chichis avec une cuisine de bistrot maison comme ce tartare bien assaisonné et ses frites ou ce crumble retour du marché poire-chocolat. Belle carte des vins avec toujours une proposition nature (le resto devrait d’ailleurs bientôt ouvrir une cave attenante au resto).
Fin de repas, le serveur, new wave, cheveux blonds décolorés et lunettes fumées, nous offre une poire et éteint la télé. C’est la fin du match de foot que les habitués regardaient accoudés avec leurs demis au comptoir. « Je vais pouvoir remettre Rufus Wainwright, un pianiste canadien gay », précise-t-il en rigolant. Des prix justes, un comptoir ouvert et un mélange des genres : la façon de concevoir son resto en 2016 est aussi un acte politique.