L’histoire au resto : 6 tables qui vont vous faire voyager dans le temps

Le restaurant serait-il une capsule à déguster le temps ? Pour vous en convaincre, voici 6 adresses chargées d’histoire partout en France !

Chez Georges
© Frederic Durantet
Écrit par Time Out. En partenariat avec S.Pellegrino®
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En cuisine comme ailleurs, l’époque regarde beaucoup dans le rétro. Il y a des brasseries d’époque, des bistrots dans leur jus ou des tavernes hors d’âge qui nous plongent dans le passé avant même la première bouchée. Le restaurant serait-il une capsule à déguster le temps ? Pour vous en convaincre, voici 6 adresses* chargées d’histoire partout en France !

*Ces adresses sont extraites du guide des 125 tables incontournables à réserver au restaurant. 125 spots qui invitent à lever le nez de l’assiette pour contempler un paysage, une ambiance, un décor, une histoire car on va aussi au restaurant pour manger avec les yeux ! Le guide complet, conçu par Time Out et S.Pellegrino®, est disponible sur Fine Dining Lovers.

L’histoire au resto : 6 tables qui vont vous faire voyager dans le temps

1- L’Excelsior (Nancy)

Tout en courbes et volutes depuis 1911, ce bijou de brasserie Art nouveau conçu par l’école de Nancy déploie un mobilier en acajou massif, une pléthore de lustres, une myriade de motifs floraux et une majestueuse rampe d’escalier signée Jean Prouvé. Une débauche de style pour un repas classé aux Monuments Historiques. Avec tout ça, ce sont vos yeux qui vont demander un digestif… En plus du décor, goûtez le Tout-Nancy, un parfait glacé old school pimpé aux macarons. 

2- L’Auberge Bressane (Paris)

Papier peint à fleurs de lys, nappes roses blasonnées et ambiance néo-médiévale composent le décorum de ce resto aussi désuet qu’une tirade de Sacha Guitry. Vous pouvez commencer à vous détacher les bretelles avant même de vous asseoir car ici, on n’est pas fâché avec le beurre et la crème. Parmi les classiques de la maison, misez sur l’impeccable soufflé au fromage ou la très vintage omelette norvégienne validée par René Coty lui-même. Info d’importance : depuis peu, la maison n’accepte plus les anciens francs.

3- Chez Georges (Lyon)

Depuis 1836, c’est le ministère de la bonne chère au pays de la quenelle ! Saucissons briochés, os à moelle et andouillettes paradent sous le spectaculaire plafond coloré de fresques 1920 et étincelant de lustres Art Déco… Préférez une table au centre névralgique de cette brasserie patrimoniale où les banquettes sont gravées aux noms des célébrités qui y cassèrent la croûte depuis la monarchie de Juillet. D’ailleurs, pour l’anecdote (véridique), sachez que Lamartine est toujours redevable de 40 francs dans le livre de comptes de 1857. Monsieur le poète est prié de poser son vers et de passer à la caisse.

4- La Cigale (Nantes)

Cette infatigable institution envoie près de 1 000 couverts par jour depuis l’an de grâce 1895. Les surréalistes Prévert et Breton y traînaient leurs guêtres et Jacques Demy y a tourné des scènes de son film Lola en 1961. Sa superbe mise Art nouveau, avec jeux de miroirs, profusion de céramiques et serveur(se)s sanglé(e)s, en fait l’une des brasseries qui a le plus de swag en France. Une vraie table épique et d’époque, garante d’une cuisine brassière généreuse où s’envoyer un bon vieux plateau de fruits de mer pour un suçage de coquilles rasséré-nantes. 

5- Le Bibent (Toulouse)

On raconte que Jaurès y écrivait ses articles et que les assassins de l'archiduc d'Autriche y ont ourdi le complot qui précipita la Première Guerre mondiale… Sur la place du Capitole, ce restaurant au décor Second Empire flamboyant, débordant de moulures grimaçantes, de fresques à chérubins et de boiseries polychromes, écrit l’histoire depuis 1843. Cherchez les bustes des dieux du vin et du blé qui veillent sur ces vénérables murs. Avec tout ça, difficile de résister au cassoulet maison, que l'on s’envoie derrière le paletot en contemplant le grand miroir à horloge.

6- Maison Fournaise (Chatou)

Le Déjeuner des canotiers de Renoir, vous voyez le tableau ? C’est ici ! Une guinguette historique de la Seine, avec sa légendaire terrasse où les peintres impressionnistes venaient capter la lumière mobile sur les eaux du fleuve en 1880. On y goûte une popote de villégiature, conçue par le grand chef Christian Le Squer (le Cinq au Four Seasons George V). Essayez le coquelet rôti de la maison ou les éperlans frits en persillade avec leur sauce à l’oseille – et n’oubliez pas votre chapeau de paille. Une adresse où mener la vie de Chatou. 

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