Derrière ce blaze en grec, une façade bleu persan et un Insta so chic, un traiteur/restaurant/épicerie fine tenu par Theodoros et Yorgos Giannitsakis, patrons de l’agence Pressure, et donc Maria (la maman). Les frangins ont décidé de se creuser les méninges pour faire éclore ce spot au sol marbré de blanc, avec son coin étagère bourré de produits grecs (huiles, vins, herbes…), son coin traiteur à emporter (tarama, tzatziki, tapenade à la figue…), et son resto.
Là, on s’est envoyé, au milieu des bouquets de fleurs séchées et des vieux portraits de famille disposés un peu partout, quelques entrées du cru, ni maison ni mauvaises : haricots géants à la sauce tomate (5 € la portion), quatuor de feuilles de vigne farcies de riz (6 €)… Avant de goûter au plat du jour (là, maison), des keftedes de bœuf (boulettes ovales) pas grasses pour un sou mais un poil trop tièdes, lovées dans une sauce tomatée et accompagnées d’un délicat riz aux épinards et d’une salade de chou blanc et carotte ciselés. Et en dessert, un revani des familles, ce gâteau de semoule imbibé de sirop et coiffé de quelques noix fraîches. Capiteux !
Niveau bibine, on dit yiah-mas (santé en français !) avec quelques jajas grecs bien sentis : nature roditis du domaine Tétramythos (6 € le verre), zakynthino du grand domaine Sclavos (29,90 € la bouteille)… À moins de préférer une mousse Kirki (6 € les 33 cl) ou une limonade Epsa (3,50 € les 33 cl). Pas de mytho, voilà une belle histoire de famille donc, avec le service adorable de la belle-fille Fatima. Et quelques imprécisions qui n’enlèvent rien au charme de l’endroit…