Après le pastrami de Janet et le lobster roll d’Homer, Moïse Sfez continue de squatter la rue Rambuteau, de prospecter les street foods du monde et de donner des prénoms à ses boutiques. Voilà donc le Maurice Café, un coffee shop marbre et noir, format couloir sans place assise. Les becs inox La Marzocco sortant du comptoir percolent une tripotée de spécialités au café, chaudes ou froides (venu de Colombie et torréfié sur place, promet-on) : expresso à la fleur d’oranger, latte, Spanish latte (au lait concentré)… Le cappuccino freddo, avec une mousse épaisse comme un édredon et servi dans une canette transparente carénée pour Insta (et non polluante, car en amidon), fait le boulot.
En solides, la carte explore le monde plutôt négligé du muffin, ami des petits-déjs outre-Atlantique. Le dodu sandwich salmon benedict au pain brioché maison déborde de sauce hollandaise et de jaune d’œuf coulant (bon courage pour le manger sans ruiner votre liquette). On aurait pu l’accompagner d’un hashbrown pimpé au caviar (parce que pourquoi pas), mais on a préféré garder de la place pour la vraie signature du lieu : une convaincante gaufre liégeoise, pas énorme mais bien croustillante. Au final, un coffee shop très marketé, mais qui tire son épingle du jeu avec des propositions de junk food efficaces.