Pour qui ? Ceux qui veulent se goinfrer sans se ruiner
Plat culte ? Le frites-omelette, le complet et le karantika
« On se fait un frites-omelette chez Omar ? ». Cette envolée, vous l’entendez fréquemment si vous traînez aux abords du quartier de Barbès. Pour certains, il ne s’agira ni plus ni moins que d’un sandwich à la composition hasardeuse, mais pour d’autres, ça veut dire bien plus. Avant tout, il faut savoir que le frites-omelette est une institution de l’autre côté de la Méditerranée. L’Américain a son burger, l’Algérien a son frites-omelette. Et à Paris, pour s’enfiler ce casse-dalle, c’est dans la petite échoppe de chez Mc Omar qu’il faut se pointer.
Bien installé en plein cœur de la Goutte d’Or, Omar et sa clique vous blindent avec des spécialités 1, 2, 3 Soleil comme au bled. Outre le fameux frites-omelette (avec frites maison hein), total plaisir de s’enfiler un complet à 4 balles (viande hachée, omelette et frites avec l’indispensable noisette d’harissa). C’est bon et ça cale en deux-trois crocs. Le tout, à déguster sur le trottoir avec une bouteille de Selecto, peinard. Pour les petits creux, on parie plutôt sur un mhajeb traditionnel (sortes de crêpes), une brick (entre 1,50 € et 2 €) ou un karantika (spécialité algérienne à base de farine de pois chiche).
Franchement rassasié, on est ravi de voir qu’il existe encore des snacks à l’ancienne où qualité et prix font encore la paire. Une punchline à tous ces fast-foods qui poussent le bouton de l’inflation toujours un peu plus haut. Cerise sur le gâteau, Mc Omar a tranquillement repris le logo de McDo pour habiller son enseigne. Fin du game, lâché de micro.