Mi-Va-Mi

Pour qui ? Ceux qui n'ont pas envie de se taper la queue en face !
Plat culte ? La pita fallafel (au bon pain maison, 8 €) ou l'assiette spéciale Mi-Va-Mi : 3 merguez, 2 keftas, 1 brochette, pour 19 €

Rue des Rosiers, cette échoppe tout en poutres et pierre brute se la joue plus discrète que son voisin, avec qui la guerre est déclarée depuis plus de deux décennies (voir historique ici). Derniers rebondissements dans cette saga qui tient en haleine tout le Pletzl (quartier juif ashkénaze) : L'As du Fallafel aurait racheté en 2016 les murs de Mi-Va-Mi auprès du proprio, et menacerait de faire expulser la gérante, Martine Ouaknine. Laquelle ne lâche rien, a saisi le tribunal administratif de Paris et continue d'envoyer de la boulette, pour le plus grand plaisir de nos papilles !

Quelle différence alors avec en face ? Franchement, c'est kif-kif niveau fallafel (boulettes de pois chiche frites). Si ce n'est que les bouboules de Mi-Va-Mi sont vertes à l'intérieur (libanais-style), alors que chez le concurrent elles sont safran (à l'égyptienne). Les goûts et les couleurs tout ça... Ici la pita est faite maison —et ça pour nous ça veut dire beaucoup (coucou France Gall). La file d'attente est bien plus courte, le service moins survolté. Et surtout, ils sont ouverts le samedi en continu, ce qui nous arrange bien (mais fait moins rigoler les rabbins).

Sinon, il n'y a pas que des pitas. On s'y régale aussi de bonnes grillades au charbon de bois (10-19 €) : dinde, bœuf, poulet pané —le fameux shnitzel... Et les végétariens trouvent leur bonheur avec "L'assiette de Martine" (15 €), qui aligne poivrons grillés, salade marocaine, caviar d'aubergine, fallafels, salade de tomate etc.