Pas plus grand que la Sicile sur un planisphère (18 couverts), Mulino Mulè ne jure que par les blés anciens, importés des terres italiennes de Marco Mulè, l’un des trois associés avec Cédric Casanova (de La Tête dans les Olives) et Roberto Rispoli (chef aussi napolitain qu’étoilé). Des graines de champion qui sont réduites en farine dans ce moulin urbain / restaurant à briques rouges et mobilier de réfectoire, puis transformées (toujours sur place) en bonnes pâtes dont ils remplissent de régalantes gamelles, simples et funghi !
Au dej, on commence par une guillerette caponata (cette salade froide à l’aubergine grillée, câpres, olives noires et tomate, 7 €) puis une ménagère assiettée de fusilli à la sauce tomate et saucisse sicilienne, qui fait mieux le taf que Gattuso à la récupération du ballon (12 €). Et en dessert, ne passez pas à côté de la panna cotta au long goût de crème, verdie d’une pâte de pistache à peine sucrée, qui sauve l’honneur de ce dessert trop souvent malmené à Paris (8 €). Sur la carte, on trouve aussi une salade d’artichaut confit-parmesan (12 €), une milanese végétarienne (16 €) ou des involtini de veau à la sicilienne (23 €).
A humecter d’un blanc catarratto gouleyant (4 € le verre) ou d’un rouge nero d’avola (6 €). Toutes leurs pâtes en vrac (casarecce, fusilli, rigatoni, linguine) sont à emporter, ainsi qu’une focaccia de folie, aérienne et molletonnée, pétrie sur place et qui est sans doute la matière dont sont faits les rêves (15 €/kg)… Bref, un plan moulin comme tout !