Nanashi

La salle immense, avec ses chaises vintage, ses lustres bariolés, ses poutres métalliques et sa grande cuisine ouverte, rappelle plutôt Brooklyn ou Berlin que Tokyo. Le menu, bien japonisant lui, s’étire au mur sur une vaste ardoise, et bien ancrée sur les tables de cette belle cantine s’étale une flopée de jeunes gens bien sapés. Pas de doute, vous êtes chez Nanashi, temple de la word food version saine, dans le tout premier repaire de l’enseigne, qui après une deuxième ouverture (rue Charlot dans le 3e) vient d’ailleurs de voir éclore un autre petit frère (dans la boutique Bonpoint, rue de Tournon, dans le 6e). 

Un succès qui ne trompe pas, donc. Il faut dire qu’ici, on sert des produits frais, bien travaillés et joliment pensés. Un peu dans le style de Rose Bakery, où la patronne Kaori Endo travaillait précédemment, sauf que la spécialité de chez Nanashi c’est le bento, cette boîte à compartiments japonaise qui contient traditionnellement un repas complet. Réinterprétés parfois, entre assiettes et bols de porcelaine, ceux-là ne dérogent pas à la règle de l’équilibre. Légumes, céréales et partie protéine. Quinoa, graines germées, avocats, burgers au tofu, croquettes de poissons, espadon fumé, riz, radis noir, pois chiche… Du bon bio, qui réconcilie plaisir et santé.

A la carte d’autres choix tout aussi plaisants : rouleaux de printemps, viandes, salades, petites pizzas briochées, des jus de fruits et de très beaux desserts. Compter entre 15 et 20 euros pour un repas.