Pour qui ? Les mordus de fusion, qui ont envie de changer des classiques d’Asie du Sud-Est
Plat culte ? Le Classique (bœuf loc lac)
Le bœuf loc lac, vous connaissez ? Concrètement, de la viande rouge coupée en dés, marinée puis sautée, et flanquée de riz. Très populaire au Cambodge, ce plat-fusion est pourtant né au Vietnam, pays mitoyen. Et parce que la cuisine ne connaît pas de frontières, il a également subi des influences culinaires française (l’ajout de salade verte) et chinoise (la sauce d’huître et la sauce soja). Si on vous raconte tout ça, c’est que depuis le 22 février, une adresse monomaniaque sise dans le très bobo 10e arrondissement propose de décliner ce classique à toutes les sauces.
Naupekien (« père et fils » en teochew, un dialecte chinois parlé au Cambodge) réunit derrière le comptoir-cuisine Jean-Paul, cuistot né au Cambodge de parents chinois, et son fils Fernand, trentenaire bien dans son époque et ses sneakers. Dans la formule à 12 balles, on se laisse tenter par un fat rouleau de printemps fait minute sous nos yeux, suivi d’un loc lac sauce gingembre au riz blanc et poulet sauté… Hélas sans effet waouh, malgré de jolis pickles de carotte et radis blanc en forme de soleil. Conseil : oubliez les variantes gadget à la carte (veggie, crevettes-coco, caramel-porc) et restez classique avec un bœuf Loc Lac à la cambodgienne (riz à la tomate et œufs brouillés). A emporter dans sa jolie boi-boîte en carton, sans oublier de glisser pour le dessert une tranche de cake citron/pavot ou matcha/chocolat blanc.