Norma Bakery ? Pas vraiment une boulangerie (on n’y vend pas de pain !), ni une pâtisserie ou un coffee shop mais une charmante hybridation des trois, sauce anglo-saxonne et comme il en fleurit un peu partout dans la capitale. Tel est le pari de la franco-british Abigail Munier, ancienne cuistote aux Arlots.
Lorsque sonne le tocsin de midi, on franchit la porte de cette nano-bakery boisée pour piocher (à emporter uniquement) parmi la demi-dizaine de sandwichs à base de miche maison. Le nôtre ? Un roboratif Queen Chicken que l’on fait glisser d'un kombucha Vivant (5 € les 25 cl), renfermant dans un pain épais comme une focaccia du poulet rôti, quelques feuilles de kale pour garder bonne conscience et des choux de Bruxelles crus (dont il faudra assumer le coût social en phase de digestion), le tout relevé d’une pointe de sauce aïoli-curry. Egalement au menu, un grill cheese à la tomme fondante et moutarde ou eggbun au cheddar flanqué de quelques gouttes de brexitante sauce HP.
Sinon, de 8h30 à 17h, il est possible de s’y envoyer un kawa extrait à la Marzocco de chez Fève (2,50 € l’espresso) ou un thé Christine Dattner (4,50 €) escorté de divines pâtisseries mitonnées par Mimi Quesnel (ex-Maison Plisson). Au hasard de cet après-midi : un coussin café-cannelle crousti dehors fondant dedans (3,80 €), ou un roll pécan-cardamome au feuilletage parfaitement doré (3,70 €). Pas besoin de sept ans de réflexion, Norma Bakery est un bon plan pour grignoter.