Haaa, le poulet aux olives, le chant des cigales, la garrigue baignée de soleil et le… Ah non désolé, y a erreur. Olive Chicken, petite cambuse du quartier de Gaîté au patronyme trompeur, est une cantine du Sud, mais celui de la Corée puisqu’on n’y propose que du dakgangjeong, le poulet frit de là-bas. Et disons-le tout net, c'est un des tout meilleurs dans sa catégorie. Le chef Max, après s’être lancé dans la livraison de ses pépites dorées, a ouvert cette adresse bruyante et tellement dépouillée (murs blancs, six tables et basta) qu’elle ferait passer une cellule d’ermite pour le salon des Kardashian.
Au moins, on reste concentré sur la star du lieu : le poulet (issu d’élevage responsable, assure la carte), mariné, pané, frit (deux fois) puis nappé de sauce maison. On se laisse tenter par une version centriste, ni trop épicée ni trop sucrée. La panure est maxi-croustillante, le poulet ferme mais pas sec et la sauce à s’aspirer les phalanges. Plus que du poulet, voilà du réconfort pané. Pour parfaire l’expérience séoulite, on copie la table de Coréennes d’à côté et on accompagne la grande assiette (17 €) d’une brochette de tteoks (gâteaux de riz) frits, curiosité craquante dehors et moelleuse dedans mais un peu bourrative (la prochaine fois, on tentera la tempura d’haricots verts). A faire couler avec une chopine de High Ball (cocktail whisky + soda très prisé vers la mer du Japon) ou, si vous avez des trucs à faire en sortant de table, une limonade maison au citron vert et gingembre.