Coqueluche du quartier depuis son ouverture en 2021, Paloma semble toujours avoir été là Tous les voisins en ont fait leur cantine et ça joue des coudes pour déjeuner. Il faut dire que l’estaminet, arrimé à son coin de Belleville, ouvert par Marie-Anna Delgado (à la cuisine) et Olivia Brunet (à la salle), deux copines des Beaux-Arts de Paris, coche toutes les cases du bon plan. Une salle claire et minimale où la brique grattée, le carrelage brun et le Placo brut font de l’œil aux tomettes cocktail et au mobilier bistrot ; une cuisine simple, ambiance retour de Catalogne par les départementales du Gers et des prix ténus comme une parole de gauche sur CNews.
Le midi, la formule entrée/plat/dessert s’affiche ainsi à un minuscule 16 balles. Dans les assiettes chinées arrive un velouté de champignons doux comme un agneau, accompagné, tel un bâton de berger, d’un croustillant à la scarmoza. Puis enchaîne un fondant ragoût de seiche avant un retour en enfance pour le dessert : un chausson aux pommes et sa bonne cuillère de crème fraîche ! On fait couler tout ça avec un verre de muscadet Bohale de Romain Petiteau (7 €), pioché à l’ardoise naturophile et sulfitophobe. Le soir, l’ambiance bascule de cantine à cantina avec des tapas délurées (à becquetter la tête sous les étoiles aux beaux jours) : yakito-ris d’agneau et houmous de topinambour (10 €), cochon laqué et choux pointus (10 €) ou bao au jarret de veau (11 €). Bref, on sort de là en chantant coucouroucoucool Paloma !