Pour qui ? Les Italiens en mal du pays
Manger quoi ? Une pancia, forcément !
A peine rentré d'un week-end en Italie qu'il nous fallait déjà replonger au fond de la Botte culinaire. C'est chez Pancia, du côté de Strasbourg Saint-Denis, que notre escapade transalpine se prolongea. Leur spécialité ? Tout droit venu de la région des Pouilles, le panzerotti, un chausson farci à base de pâte à pizza, frit façon beignet.
Question matières premières, qu'il s'agisse de la pâte pétrie à base de farines 100 % italiennes ou des charcuteries et des fromages, tout est made in Italie. Tout est rital et pas que dans le geste, n'est-ce pas Claude Barzotti ? Pour ce qui est des formules, on a le choix entre la double vandale et ses deux pancias (13,50 €), ou la classique avec sa pancia, son accompagnement ou son dessert et sa boisson (12,50 €). Pour elle, ce sera la bien nommée Holy Cheese, cette ostie garnie de gorgonzola, de ricotta fraîche et de mozzarella accompagnée de quatre smoky mozza, ces croquettes de pomme de terre à la mozzarella fumée dont on regrette le faible nombre. Pour nous, footeux devant l'éternel, ce sera la Main de Dieu, la pancia du moment, son duo de bœuf et veau, son grano padano et ses oignons confits au balsamique pour un réveil gustatif façon soir de match au San Paolo. On fait passer tout ça avec un très bon thé glacé maison avant de voir arriver ce qui devait être le clou du final : la pancia au nutella.
Malheureusement, cette dernière a bien trop de similarités avec n’importe quel beignet au chocolat sans grande ambition pour soulever notre enthousiasme. C'est avec un sentiment d'inachevé que nous quittons le restaurant. Ce jour-là, nous étions tel Diego Maradona au Mondial 94, proche de la consécration avant la (légère) déception.