Pour qui ? Un bistronome confirmé qui souhaite s’envoyer de magnifiques quilles de vin nature ; ceux qui veulent un déjeuner d'affaires décontracté et gourmand.
Plat culte ? De la popote bistrotière parfaitement exécutée, comme cette joue de bœuf croustillante – la meilleure goûtée depuis notre passage au Baratin.
Poah ! C’est l'onomatopée qui nous vient en tête quand on pose ses guêtres chez Parcelles, nouveau resto implanté dans feu Taxi jaune, un bistrot quasi centenaire spécialisé dans la viande chevaline. C’est ici, en pleine tempête virale, que Sarah Michielsen et Bastien Fidelin ont ouvert leur “Parcelles”, pile en face de leur épicerie/cave à vin. A l’intérieur, le bistrot est resté dans son jus : poutres et pierres apparentes, suspensions indus, miroirs d’époque et énorme bar à néon qui trône toujours dans la salle. Pas la peine de faire la fine bouche : ça claque !
Et au piano, alors ? C'est Julien Chevallier (ancien de Justine et Uno) qui brosse une belle ardoise ce midi-là, comme avec ce tartare de lieu jaune twisté par du vinaigre tosazu, des radis et des cerises (14 €), à déguster avec un doux et élégant verre d’arbois de chez Marin Fumey. On en pince également pour cette joue de bœuf des plus croustillante, baignant dans son jus de viande et épaulée par de mignons petits légumes (21 €). Avant, pour l'instant sucré, ce tiramisu élancé aux éclats de noisettes (un modèle du genre, 8 €) ou ce clafoutis cerise et crème fouettée rappelant les étés chez les grands-parents (8 €).
A noter également un service irréprochable, des prix un chouïa élevés mais un sourcing sourcilleux. Privilégiez la terrasse ou les tables nappées du fond, près du bar et de la cour intérieure : des parcelles de terre propices à de bien joyeux festins !