Pour qui ? Les Franco-Portugais qui ont le mal du pays
Plat culte ? Le caldo verde, une soupe au chou vert et à la pomme de terre sertie de « chouriço »
En portugais, « pássarito » signifie « petit oiseau ». Rien d'étonnant donc à croiser des hirondelles sur les murs recouverts d’azulejos de ce nouveau petit bar à vins lusophone. Les fameux carrés de faïence bleue (véritable fierté du pays après Cristiano) tapissent d’ailleurs le lieu jusque dans les « commodités ». Une déco ibérique charmante qui ne fait pas d’ombre au menu, lui aussi, très ibérique : toasts de sardines, salpicão de race bísaro (saucisson de porc), fromage très crémeux de la Serra da Estrela, salade de haricots... De généreux « petiscos » (comprenez « tapas ») à partager autour d’une bonne bouteille de vin portugais : du vin rouge Procura en provenance de l’Alentejo (de 50 à 70 € la bouteille) ou de la Réserve de la Quinta de Passadouro issu de la vallée du Douro. Une cave dans laquelle on trouve indéfectiblement du vinho verde (13 € pour une bouteille de la Casa santa Eulália), du Dão et du porto (Lágrima do Cristo). Fermez les yeux et vous aurez l’impression de circuler en caravelle le long du Douro.
Convivial, l’antre d’Antoine, César et Maria do Carmo ne parle pas que la langue de Camões. Au Pássarito, on mange aussi du jambon de Paris, de la coppa corse, de la fourme de Montbrisson. Et le mieux c’est encore de mélanger les saveurs et les traditions, de s’offrir du presunto de bísaro (jambon sec) avec un bon ballon de vin biodynamique de Cahors ou de pouilly fumé et de taper la discut avec la joyeuse équipe qui s’anime derrière le comptoir. Impossible de repartir sans avoir croqué dans un pastel de nata, servi tiède et à commander de préférence avec de la cannelle. Ils viennent de la Pasteleria de Belém dans le 17e et ils sont… comme à Lisbonne !