Pour qui ? Les littéraires assoiffés
Boire quoi ? Un café menthe entre deux chapitres
L’ouverture d’un café littéraire au moment où les lieux de coworking (qui font payer à l’heure) pullulent est toujours une grande nouvelle. Et quand la poésie vous poursuit jusque dans votre breuvage dans un décor qui jongle entre moderne et désuet, c’est encore mieux. S’il est possible de déjeuner et bruncher dans ce nouveau spot de la rue Sedaine le week-end (pour 24,50 €), on a décidé d’aller y honorer l’heure du goûter avec un cookie (3,50 €) et surtout une tarte aux pommes à l’eau de rose (4,50 €) qui mériterait qu’on lui écrive un sonnet si on n’était pas limité par le nombre de caractères.
Une serveuse enjouée de travailler dans cette petite bulle nous apporte un café à la mousse de menthe tiède appelé Diable noir (5 €), il vous désensommeille et vous fera oublier tous les caramel macchiatos servis à la chaîne. La sélection de livres est aussi alléchante, même s’il y a peu de chance qu’on vienne s’installer à une table pour en dévorer un (de Camus à Anaïs Nin en passant par Régine Deforges). On s’attarde pourtant facilement dans ce lieu sans âge, car si le monde eut un temps “soif d’amour”, comme le pensait Rimbaud, il ne s’est jamais lassé de la caféine.