Pour qui ? Ceux qui n'ont pas de problème avec la promiscuité (les plats au milieu de la table se partagent comme à la maison)
Plat culte ? De la viande, de la viande, de la viande.
Dans la mesure où « pedzouille » signifie « paysan » en langue populaire, on enfonce un peu des portes ouvertes en disant qu'ici, c'est un peu la campagne à Paris. Mais il est difficile de décrire ce resto autrement quand on découvre son décor : fétus de paille au plafond, grosses tables en bois massif, cagettes et garde-manger au mur, vaisselle à l'ancienne et dépareillée, il ne manque plus que les serviettes de table à carreaux pour compléter le tableau. Autant pour nous, elles sont là aussi, décorant le mur du fond avec leur rond de serviette en bois.
Derrière Pedzouille il y a deux amis d'enfance qui rêvaient d'ouvrir un bistrot mettant en valeur les produits du terroir français. Principalement de la viande et des patates, pas forcément bio mais toujours sélectionnées avec soin directement chez le producteur. Si vous n'aimez pas la promiscuité, passez votre chemin. On se marche carrément dessus dans cette salle minuscule, mais c'est convivial. Le service reste dans le même ton : un plat au milieu de la table qu'on se partage comme à la maison (y compris pour la mousse au chocolat en dessert).
En entrée, on compose nos « cagettes » avec les produits du jour. Saucisson, camembert au calva, tapenade d’artichaut, velouté de fanes, le tout fait maison et on se régale. Ensuite, on choisit entre bœuf ou canard (de qualité) servis avec des « pluches », leurs frites maison faites de trois variétés de pommes de terre en double cuisson. C'est bon, roboratif et authentique, bref, c'est exactement ce qu'on est venu chercher ici. Côté boisson, Pedzouille propose une petite sélection de vins (dont un excellent côtes du rhône bio, le Château de Montfrin) du cidre et de la bière. On finit le repas par un digestif maison, cadeau du patron à toute la salle. Une petite attention qui donne à la soirée un bon goût de revenez-y.