Pour qui ? Les nem-pho-maniaques
Plat culte ? Le feu ! Pardon, pho
A mi-chemin entre les métros Olympiades et Porte d'Ivry, cette cantine vietnamienne mijote un pho-rmidable pho à 13 € (lequel, attention, se prononce en viet "feu"). Cette soupe emblématique du Vietnam, originaire de la province de Nam Dinh (à une centaine de kilomètres au sud de Hanoï), tient pour beaucoup à la qualité de son bouillon.
Une dizaine de recettes différentes, toutes à 13 balles. Avec, à chaque fois, la même base : des nouilles de riz faisant trempette dans un bête de bouillon ultra-parfumé et savoureux, servies avec de fines lamelles de viande (poulet ou boeuf, au choix), des germes de soja et surtout (autre critère pour juger qu'on a face à soi un pho du feu de dieu) toute une orgie d'herbes aromatiques : coriandre, basilic, menthe... Avec une subtilité : vous pouvez commander un pho au boeuf cuit et/ou boeuf saignant, et/ou boulettes de boeuf ! Bref, bon comme au pays du Dragon !
Et le bo bun (11,70-14,40 €)? Il ne démérite pas, au contraire, avec pas moins de dix versions différentes ! Pour nous, ce jour-là : concombre, carotte et pousses de soja croquantes, avec nems croustillants et coriandre à foison : généreux et parfumé. Bref, la folie ! Bien sûr, la carte aligne aussi quelques gimmicks viet à l'instar de ces tradi nems (porc, crabe ou poulet) servis dans les règles de l'art, avec salade verte et menthe fraîches (9,10 € les 4); ou des banh cuon, raviolis extra farcis de porc haché et champi (même prix).
A noter aussi, quelques à-côtés moins vus et tout aussi goûtus, tel ce riche Hủ Tiếu Mỹ Tho, soupe à la saïgonaise avec poulet, oeuf de caille, porc et crevettes (13 €). Pho Bida, pas bidon. Revers de la médaille : résa indispensable !