Pour qui ? Les viandards et les fadas de cuisine italienne.
On manque quoi ? Le T-Bone Steak de 800 grammes qu'on arrose de cocktails.
Sixième épisode d’un feuilleton jalonné de succès. Après les hits Ober Mamma, East Mamma et autre Mamma Primi, Victor Lugger et Tigrane Seydoux – les deux trentenaires malins devenus le point Godwin de la restauration italienne à Paris – lancent Pink Mamma, la nouvelle adresse maousse dans le sud de Pigalle. La recette ? Toujours la même : une file d'attente de fans prêts à tout pour goûter au graal, des produits bien sourcés directement importé d’Italie et des serveurs ritals plus vrais que nature (à base de « buongiorno » à la cantonade…).
Pour le reste, deux ingrédients sortent du lot. Le lieu, tout d’abord : un immense bâtiment en coin sur quatre étages qui fait passer la trattoria au niveau supérieur. Et si chacun d’entre eux possède sa propre ambiance, on vous conseille fortement le speakeasy au sous-sol, planqué au bout d’une chambre froide et gorgé de cocktails plein d’adrénaline, twistés à l’italienne ; ou le dernier étage, sorte d’écrin branchouille qui baigne sous la lumière de sa maxi-verrière et qui se voit recouvert de lierre sauvage et de calamondins.
La deuxième surprise est sur la carte. Car si les assiettes sont toujours fringantes et remplies des ingrédients habituels – superbes pâtes à la truffe et au mascarpone (18 €), renversantes pâtes à la bolognaise avec ses boulettes dignes du 'Parrain' (14 €), burrata à gogo… – c’est le plat de viande qui régale. En important directement le concept de T-Bone steak (24 €) de Fiorentina, Pink Mamma frappe dans le mille façon Batistuta. Cuit au grill, maturé au moins trente jours, le gros bout de bœuf made in France est ultra tendre bien qu’un peu bourratif. Heureusement, une cave à vin pimpante et des cocktails sexy font passer le tout. Et la piste du Carmen voisin est toujours là pour vous faire digérer : histoire de rester branché.