Pour qui ? Ceux qui aiment jouer plus que se délecter
Plat culte ? Le saint-honoré, un burger avec steak d’Aubrac et churros (16,50 €)
C’est vrai que l’idée de Privé de dessert, deuxième du nom (le premier est dans le 9e) sonne bien : des plats faux-semblants, qui détournent les standards de la cuisine française, de l’entrée au dessert (parce que, malgré son nom, en vérité il y a du sucré à la carte).
Plutôt du genre resto du midi (la déco, les tables et les couleurs évoquent une cantine pour l’heure du déj – étonnant pour une adresse ouverte essentiellement le soir), PDD, comme il se présente, joue la carte du fun : effiloché d’agneau, jus corsé et haricots verts comme un baba au rhum (19 €). Oui on peut y voir la forme de la pâtisserie (surtout la crème chantilly au sommet) mais côté goût, trop de viande, trop dense, trop peu de garniture. Idem pour comme l’île flottante (18 €), en réalité un fish cake de cabillaud bouillon thaï pas très finaud (et trois pousses de soja, c’est un peu léger comme accompagnement). Comme on a été sage, on tente les desserts. Malheureusement, pas de bonnes surprises, ça pèche côté pâtes au pesto (trop de crème citron déséquilibre le tout, 8 €) comme steak tartare (fruits rouges et abricot poché, 8 €).
Conclusion, l’art culinaire comme pictural se s’improvisent pas. Alors Privé de dessert, c’est pas la punition mais presque.