Un recoin pas chagrin ! Repris par Florent Ciccoli (l’Orillon), alchimiste bistrotier qui change le zinc en or, ce petit bouclard, cousin du Café du Coin, délivre bonnes ondes et chouettes assiettes. On s’y sent bien du matin au soir, dans cette salle à mosaïque azur, mobilier bistrot et comptoir boisé, ou aux quelques tables sur le trottoir de la calme rue Saint-Sabin.
Sur une feuille volante, le menu du jour numéroté (le 443e) proposé par la cheffe Julie della Faille (venue du Montezuma Café) envoie du simple, du bon, du précis : tronçons de poireau fondants sous un édredon de sauce gribiche ; sapide caillette ardéchoise trônant sur de croquants légumes de printemps et lentilles noires avant un subtil mille-feuille à la rhubarbe. Le bistrot dans toute sa modeste splendeur – une offre végé ne serait pas de trop.
On y glougloute des vins bio à haute picolabilité : Trompe l’ennui du domaine La Pierre Levée, alsace Grrrr de Yannick Meckert… Et le matin, on peut attaquer un œuf à la coque à coups de mouillette. Autant dire un recoin de paradis.