Pour qui ? Les geeks du café et amoureux du Mexique
Le plat culte ? La touche mexicaine de la carte
Vous ne le saviez sans doute pas mais le Mexique vient de conquérir un 33e Etat et il s'appelle Paris. On ne compte plus les bars à cocktails, restaurants et échoppes de street food qui se mettent aux couleurs de cette République fédérale d’Amérique du Nord. Plutôt une bonne nouvelle si vous aimez les burritos et le guacamole, ce qui est notre cas chez Time Out. Pour l'instant, personne n'avait encore songé à mêler coffee shop et gastronomie mexicaine, c'est désormais chose faite depuis l'ouverture de République of Coffee, car l’établissement a fait appel au chef mexicain Mario Flores pour créer une carte évoluant au fil des semaines.
Cet ancien du Chilango et de la Chambre noire, deux bars à manger voisins du côté de la Folie Méricourt, concocte des burritos, quesadillas, bowls et guacamoles avec légumes et fruits bio de saison. Patates douces, chou kale, chipotle fait maison, tofu aux trois poivres, fromage Oaxaca, betterave Chioggia… Les ingrédients sont dans l’air du temps mais le résultat est aussi beau que bon. D’ailleurs, tout est beau chez République of Coffee, qui a bien compris qu’un café devait d’abord penser à ses clients instagrameurs ; après tout ce sont eux qui sont souvent à l'origine du bouche-à-oreille. Grande verrière, mobilier parisien plein de charme, carrelage blanc et briques pour les murs, miroir au plafond, bocaux de fleurs sur les tables, impossible de rater sa photo.
Côté café, l’actuel torréfacteur provient de chez les excellents The Beans On Fire, mais une rotation régulière est prévue. On dégustera volontiers son filtre à 3,50 € (prix très honnête quand on en voit d’autres afficher 6 € sans sourciller) ou son chai latte à 5 € en compagnie d’une pâtisserie : pumpkin break, cheesecake, cookie... on trouve même des viennoiseries, ce qui est devenu rare – un comble – dans les coffee shops ! Vous l’aurez compris, on a vraiment apprécié l’endroit et on serait volontiers resté tout l’après-midi si le chauffage n’était pas tombé en rade. Mais entre républicains du café, on se réchauffera vite grâce à un petit combat de 'Street Fighter 2' sur la Super NES installée dans un coin.