Pour qui ? Les amateurs de théâtre.
Le plat culte ? L'étrange assiette Rond-Point.
Il est souvent ardu pour le féru de spectacle vivant d’être à la fois au théâtre et au resto. L’agenda est ainsi fait, les tables se réservent généralement entre 19h et 21h en même temps – je vous le donne en mille – que le lever de rideau. Le spectateur finit donc généralement avec un sandwich jambon-beurre dans le bec, qu’il engloutit en trois crocs pendant que la sonnerie de début de spectacle presse le public à s’asseoir. Au Rond-Point, on a vite éliminé le problème. Ici pas de crudités-poulet, mais un véritable restaurant avec ses banquettes de velours et sa longue carte des vins. Rénové et décoré en 2002 par Patrick Dutertre, le resto du Rond-Point offre aux spectateurs affamés l’opportunité de manger avant ou après le spectacle. Et c’est une bonne nouvelle puisqu’on vous le rappelle le Rond-Point se niche dans le 8e et que les adresses pour manger pas trop cher et pas trop loin ne se bousculent pas.
Voilà certainement pourquoi le resto du Rond-Point est aussi populaire alors qu’il est, avouons-le tout de suite, beaucoup moins sexy que sa programmation théâtrale. Les plats plutôt onéreux – comptez 15 € pour une salade Caesar, 19 € pour une assiette Rond-Point 100 % protéines (poulet, saumon, speck, tarama, chèvre…) – manquent de saveur, de fraîcheur et d’originalité. Un menu de brasserie un peu brouillon composé en somme d’assiettes tristounettes expédiées en quelques minutes. Car si on apprécie la promptitude et l’efficacité redoutable du service compte tenu du contexte, on digère mal l’addition. Enfin, surtout quand les feuilles de salade sont fatiguées. Du coup, si vous voulez vraiment vous attabler, on vous conseille plutôt de prendre une planche.