Pour qui ? Les amoureux du Sud (et des pâtes !)
Plat culte ? Les agnolotti maison
Cocorico ! Rooster (« coq » en anglais) marque le grand come-back dans la capitale du chef Frédéric Duca. Après quatre années à New-York (Racines), cette toque marseillaise biberonnée au Petit Nice de Passédat, Taillevent et Fouquet’s, couronnée d’une étoile en 2013 par le guide du Pneu (L’Instant d’Or, avenue Georges V), fait sensation aux Batignolles. Enfin ! Enfin, dans ce resto épuré (façade vitrée, bar en marbre et cuisine ouverte) des assiettes précises et personnelles, avec du liant, de la gourmandise, loin d'une cuisine d'assemblage facile... Une bénédiction dans ce quartier où les vraies grandes tables se comptent encore sur les doigts d'une main (Gare au Gorille, Le Bouchon et l'Assiette, Coretta).
En entrée, des panisses étonnantes de finesse (6 €), et surtout, délicatement saisies en beignet, ces p***** de cervelles d’agneau et leur sauce puttanesca (8 €) — tomates cuisinées à l'ail, piment, câpres, olives et anchois —, un modèle du genre. Côté plats, suis venue deux fois déjà en un mois, rien que pour les pâtes : divines linguine plein iode à l’encre de seiche et langues d’oursin (18 €) ; ou ravigotantes agnolotti maison (ravioles parfaites, sauge plein goût !), toppées de champignons finement mandolinés, sauce parmesan et lard de Colonatta (17 €).
Côté glou ? Des cocktails (non testés) imaginés par Amaury Guyot (Sherry Butt, Dersou), et à piocher dans une carte classique et pas donnée, de très belles quilles (patrimonio blanc du Domaine Leccia en Corse à 60 €). Un sans faute jusqu’au dessert : extatique assiette Chocolat à la crème de choco Ilanka, crumble cacao, crème glacée tonka (11 €). Seul regret : c'est fermé samedi et dimanche ! Ouin.