Ne vous fiez pas à ses lambris style Leroy-Merlin et à sa clim’ volumineuse à l’étage (bas de plafond) : cette cantine japonaise est le véritable coffre aux trésors de Little Tokyo ! Ni resto nippon cérémonieux, ni tout-venant sushistique, l’enseigne allie ce qu’il faut de grâce avec ce qu’on aime de spontanéité.
Si tu vas à Ryô, n’oublie pas l’aubergine miso ! Tirant sur le crémeux, à gratter à la cuillère, c’est le plat immanquable pour commencer (12 €). La suite ? On fait main basse, ce soir-là, sur les sushis décontractés du riz blanc montés par le chef Toyofumi Ôzuru : d’opulentes bouchées délicieusement imparfaites au calamar, à la langoustine ou encore à l’oursin (comptez 5 à 9 €)… Dans la frénésie de la commande arrive un magistral et baroque cou de sériole grillé au binchotan, à décortiquer tel un médecin légiste de la faim (20 €). Puis un succulent soba froid d’un vert “shrekien” tapi sous un tipi de légumes en tempura à la panure immaculée (16 €) ; un hypnotique carpaccio de sériole en rosace (20 €) et un abondant assortiment de sashimis (32 €)… Tout est juste dans sa simplicité savante – jusqu’au dessert, une glace au sésame blanc. Et le midi en semaine, Ryô tricote aussi un menu à moins de 30 €.
A boire, des bières et des vins mais surtout des sakés dont le Nabeshima Daiginjo froid ou le Shochikubai Shirakabegura chaud (14-22 € les 14 cl), qui vont comme un gant à tout ce qui précède. Ryô, le resto japonais idéal ?