Il a beau être né à Aubagne, Fabien Lombardi (Bambino, Faggio) aime à rappeler ses racines italiennes, quitte à en faire des caisses. Ainsi, pour sa nouvelle trattoria brique grattée, nappe blanche et mobilier bistrot (installée dans son ancienne charcuterie… pardon, salumeria), la bande-son pioche parmi les vedettes de la Botte, le cuistot parle avec l’accent et le menu ne prend pas la peine d’être traduit en français. Ça fait autentico, mais c’est chaud si vous avez pris lituanien en LV2. Allez, on vous aide : en entrée, des classiques de la cuisine de là-bas (salade de poulpe, de fregola sarda) et, en plat chaud, des pâtes (rigatoni all’amatriciana, paccheri à la morue). Les pâtes fraîches, comme les raviolis aux champignons, sont maison, les autres non.
On entame avec un vitello tonnato qui coche toutes les cases : arachnéennes tranches de veau fondantes sous un édredon d’une sapide sauce au thon et câpres. Validé ! Puis déboule une petite assiette bien remplie d’orecchiettes lustrées d’une sauce au brocoli agrémentée de bons morceaux de chair à saucisse aux herbes pleins de goût. Scarpetta, ça veut dire saucer dans la langue de Toto Cutugno, et on ne se gêne pas pour tout nettoyer. On peut faire couler avec quelques vins bio assez peu italiens et pas donnés (Loire de Laurent Saillard à 42 €, Mâcon-Péronne de Maxime Crotet à 105 €…), ou avec un Americano (10 €).
Conclusion classique avec un solide tiramisu à la noisette qui fait desserrer un cran à la ceinture. Rien à dire : on a bien mangé, mais l’addition pèse quand même un peu sur la digestion. Vous vous souvenez quand les pâtes étaient un plat bon marché ?