Paré pour le triple (nip)pontage ? Direction Shu, l’unique restaurant parisien consacré aux kushiage, ces brochettes japonaises enveloppées minute d’une subtile panure puis frites quelques secondes dans une mer d’huile. On rentre chez Shu littéralement par la petite porte (elle ne fait pas plus d’un mètre de haut !), avant de descendre dans cette cave zen avec poutres et pierres de taille, s’accouder au mini-comptoir ou harponner l’une des quelques tables à banquette vert pomme.
Deux menus au choix : le Kaze, majoritairement composé desdites brochettes, ou le Suzu, qui va folâtrer avec poisson cru, sashimis (impec’ sériole, bar et daurade ce soir-là) et mafflu sushi de maquereau (80 grammes à vue de nez). Puis, pas moins de 15 kushiage, délicieuses, plutôt légères et servies brûlantes : aubergine, poulet sauce miso-yuzu, bœuf haché, Saint-Jacques, canard, œuf de caille, courgette… À assaisonner de sauce tonkatsu (une Worcestershire à la nipponne) ou de quelques gouttes de citron vert. Avant de faire sauter le dernier bouton avec des nouilles fines inaniwa à tremper dans une sauce soja-vinaigre de riz, puis un dessert étonnant servi dans une verrine, à base de gelée de pamplemousse coiffée d’une autre gelée de sirop d’érable.
On éponge le tout avec une Asahi bien fraîche (6 € les 25 cl), de l’umeshu (8 € le verre), un verre de saké floral Dewazakura junmaï ginjo (13 € les 8 cl) ou un High Ball (eau gazeuse et whisky Yamazaki à 10 €)… Et shu au lit !